Actuellement au VMworld 2011 à Copenhague

Je suis pour la semaine au VMworld 2011 chez les vikings à Copenhague. Le VMworld est la conférence annuelle VMware : c’est l’occasion de voir les nouveautés, discuter avec d’autres intervenants, et de rencontrer tout l’écosystème présent autour de VMware.

VMworld 2011 à Copenhague

Ça va discuter virtualisation pendant 3 jours donc… :)

Total Commander, un couteau suisse pour remplacer l’explorateur de Windows

Dans ma boîte à outil, il y a des applications que j’utilise depuis des années : parmi celles-ci, Total Commander, un gestionnaire de fichiers pour Windows. C’est un « shareware », un partagiciel : vous pouvez payer pour l’acheter (32€), ou l’utiliser gratuitement avec comme seule contrainte une fenêtre au lancement (à faire disparaître par l’appui sur une touche).

Inspiré de Norton Commander (un gestionnaire de fichiers pour MS-DOS), Total Commander est un vrai couteau suisse pour gérer vos fichiers : disponible dans une dizaine de langues, il est léger, rapide et évolutif (via de nombreuses extensions).

L’interface se décompose en deux panneaux : les fonctionnalités sont multiples et permettent une navigation aisée à la souris et/ou au clavier. Personnellement, je l’utilise uniquement au clavier, les touches de raccourcis pour les fonctions me suffisant largement.

Total Commander : le couteau suisse pour la gestion de vos fichiers

Total Commander : le couteau suisse pour la gestion de vos fichiers

Les fonctionnalités sont vraiment nombreuses : on ne peut pas toutes les traiter ici, mais voici un aperçu.

  • Version multilingue et UTF (Unicode),
  • Fonction de recherches avancées dans l’arborescence et dans les fichiers,
  • Comparaison de fichiers (et/ou de répertoires), synchronisation de répertoires,
  • Possibilité de travailler sur les archives (ajout de fichiers, etc.),
  • Client FTP intégré et gestion de proxy HTTP,
  • Outil de renommage multi-fichiers,
  • Recherche de doublons,
  • Visionneur de fichiers,
  • Ligne de commande,
  • Éditeur de fichiers,
  • Gestion de répertoires distants,
  • Gestion du glisser-déplacer vers l’Explorateur/le Bureau. etc.,
  • et bien d’autres !

Chez moi, il a totalement remplacer l’explorateur Windows !

Télécharger Total Commander : Total Commander.

Les différent styles de marketing dans les sociétés High-Tech

Voici une infographie que j’ai bien aimé sur les différentes styles de marketing par les grandes sociétés high-tech appliqués aux batteries…j’ai bien aimé la petite « joke » sur HP à la fin ! :)

Marketing Style

Marketing Style

Source : Bonkers World.

Pourquoi les supports de stockage ne font (presque) jamais la taille annoncée ?

Comme tout le monde, vous vous êtes certainement posé la question de savoir pourquoi un élément de stockage (disque dur, clé USB, carte mémoire, etc.) ne fait jamais la taille annoncée ?

Vous achetez une clé USB de 4 Go, mais elle ne fait que 3,72 Go une fois connectée (et formattée) à votre PC…où est ce trou noir qui engloutit l’espace de stockage ? :)

Baie de disques IBM : DS3400

Illustration avec l’exemple ci-dessous : un vieux disque externe, vendu comme disque de 160 Go, n’annonce que 149 Go une fois formatté (sur Windows 7)…mais où ont disparu les 11 Go manquants ?

Différence entre le nombre de bits et le nombre de gigaoctets disponibles sur un disque durCette différence vient de la différence qui existe entre les préfixes binaires et les préfixes décimaux : mais bordel, kézako ?

Les capacités de mémoires d’ordinateurs sont calculées au moyen de puissances de 2 (du binaire). Par exemple : 1024 = 210. Cependant, les professionnels du secteur informatique (ces boulets dont je fais parti) ont jugé plus simple d’utiliser les préfixes SI en changeant légèrement leurs valeurs (par exemple, kilo = 1024 au lieu de 1000) : l’habitude est ensuite restée.

C’est la raison pour laquelle le besoin s’est fait sentir de créer les préfixes binaires. Bien qu’ils existent depuis 1998, les deux systèmes cohabitent actuellement, ce qui permet d’entretenir la confusion pour le grand public.
D’autant que les fabricants de stockage ont bien compris l’intérêt d’utiliser les préfixes SI (décimaux) : ils suivent ainsi la norme de 1998, mais leurs acheteurs qui ne la suivent pas croient acheter des disques de plus grandes capacités que ce qui est indiqué.

Dans le système numérique « normal », on utilise les préfixes (kilo, mega, giga, etc.) pour faciliter l’utilisation des multiples de 10 : ainsi, 100 000 000 (cent millions) peut être transposé à 100 mega.

Les préfixes binaires sont obtenus en prenant la première syllabe de chaque préfixe, et en suffixant « bi » (pour binaire). Cela donne :

  • kibi : symbole Ki (ordre de grandeur 103, valeur exacte 210) appelé par abus « kilo (k) »,
  • mébi : symbole Mi (ordre de grandeur 106, valeur exacte 220) appelé par abus « méga (M) »,
  • gibi : symbole Gi (ordre de grandeur 109, valeur exacte 230) appelé par abus « giga (G) »,
  • tébi : symbole Ti (ordre de grandeur 1012, valeur exacte 240) appelé par abus « téra (T) »,
  • etc.

Donc, on ne dit pas gigaoctet, mais gibioctet. :)

Voici un tableau récapitulatif des différences : en rouge, vous retrouvez le pourcentage de différence entre la représentation métrique et la représentation binaire. Pour 1 To, cette différence atteint 9%, soit tout de même 90 Go.

Tableaux des préfixes binaires et décimaux

Tableaux des préfixes binaires et décimaux

Démonstration : un fabricant va utiliser le système (préfixes décimaux) qui l’avantage le mieux, puisque le nombre obtenu sera le plus grand.

Cela représentera pour un disque de 160 Go :

  • en préfixes décimaux (utilisé par les fabricants) : 160 x 109,
  • en préfixes binaires : 149 x 230,

soit, une différence de 11 Go.

Attention : ceci n’est pas commun à tous les systèmes d’exploitation. Par exemple, Ubuntu utilise le système « officiel » (binaire, en puissance de 2), alors que Windows utilise (encore) le système décimal. Tout dépend donc de l’application et/ou du système d’exploitation.

Et pour le fun, quelques faits à propos du stockage :

  • A terabyte is equal to the number of human heartbeats on the Earth every 2.4 minutes. In seconds, a terabyte is equal to 32,000 years. A terabyte of paper stacked would be 66,000 miles high. If a terabyte of pencils were placed side by side, they would stretch 4.5 million miles. One terabyte is equal to 16 days of continuously running DVD movies or 8,000 times more data than the human brain retains in a lifetime.
  • To store a gigabyte’s worth of data just 20 years ago required a refrigerator-sized machine weighing 500 pounds. Today, that same gigabyte’s worth of data resides comfortably on a disk smaller than a coin.
  • IBM is helping the European Organization for Nuclear Research to create a data file system to handle up to a petabyte (a million gigabytes) of data, which is the equivalent to the information stored in 20 million four-drawer filing cabinets or 500 million floppy disks or 1.5 million CD-ROMs.

Sources :

Course à la mise à jour chez Firefox et problématiques d’entreprises

Logo FirefoxAlors que la version 7 de Firefox est sortie hier, beaucoup de personnes s’étonnent de la fréquence effrénée des mises à jours depuis le début de l’année. Avant, nous avions droit à une version majeure tous les ans. Le rythme est beaucoup plus soutenue mais la quantité de nouveautés par version diminue. C’est le Rapid Release Process qui a été introduit au courant de l’année : une nouvelle version toutes les 6 semaines environ.

Du coup, je me pose une question : quid des entreprises qui veulent déployer Firefox ?

Google n’est pas en reste : après quelques vérifications sur Wikipedia, il semblerait que Chrome en soit à la version 13 (en moins de 3 ans).

La course aux navigateurs existe encore, mais les rôles ne sont plus les mêmes qu’il y a 5 ans. Pour le mois d’août 2011, les parts de marchés suivantes ont été annoncées :

  • 41,89% pour Internet Explorer (en baisse),
  • 27,49% pour Firefox (stationnaire),
  • 23,16% pour Chrome (en hausse),
  • 5,19% pour Safari (stationnaire),
  • 1,67% pour Opera (stationnaire).
Parts de marché des navigateurs web en août 2011

Parts de marché des navigateurs web en août 2011 | Source.

J’utilise exclusivement Firefox depuis 2005 : j’avais expliqué mon choix dans un article datant d’avril 2005 (un des plus vieux du blog).

Jugez un peu de la fréquence de mise à jour de mon navigateur préféré :

Dates de sorties des différentes versions de Firefox

Dates de sorties des différentes versions de Firefox

Revenons à nos entreprises:)

À chaque sortie de version, la précédente n’est plus supportée : les entreprises seraient tenues de se mettre à jour beaucoup plus rapidement, mais ce n’est pas toujours possible.

Pour les PME, pas de soucis : en général, il n’y a pas vraiment de systèmes de déploiement ni de validation des applications. Mais pour les autres ? De plus en plus d’applications métiers (je le vois dans les banques) sont disponibles sur une base « web » : les process de validation durent longtemps (surtout s’ils suivent des procédures ITIL), souvent plusieurs mois. Que se passe-t-il alors avec un Rapid Release Process ? Il n’est plus possible de tester assez rapidement…

Après quelques recherches, j’ai retrouvé des « remarques » (pour ne pas dire des plaintes) de responsables chez des grands comptes (EDF, IBM, etc.), par ici ou notamment.

Un exemple pour IBM (source):

I have 500,000 corporate users on Firefox 3.6. We just completing a test cycle of Firefox 4 on many thousands of internal business web applications. Many hundreds of application owners and their test teams have participated. We gave them several months to ready themselves. [...] I’m now in the terrible position of choosing to deploy a Firefox 4 release with potentially unpatched vulnerabilities, reset the test cycle for thousands of internal apps to validate Firefox 5 or stay on a patched Firefox 3.6.x. By the time I validate Firefox 5, what guarantee would I have that Firefox 5 won’t go EOL when Firefox 6 is released?

Suite à toutes ces réactions, Mozilla a annoncé la création du Mozilla Entreprise User Working Group qui doit plancher sur les problématiques de l’utilisation en entreprise.

La réflexion a déjà avancée : une proposition de version nommée Extended Support Release a été faite par le Mozilla Entreprise User Working Group. Cette version, plutôt destinée aux entreprises, et dont le support devrait être porté à 42 semaines (soit 12 cycles) sera introduite à partir de Firefox 8 ou 9.

Firefox Extended Support Release (ESR) : fréquence des sorties

Firefox Extended Support Release (ESR) : fréquence des sorties

Je suis conscient que mon avis importe peu, mais je pense que cette histoire de Rapid Release Process n’est pas une bonne idée…ou alors les releases sont trop rapprochées dans le temps. Je n’ai pas envi de me demander si toutes mes extensions fonctionneront encore le mois prochain !

Même avec une version Extended Support Release où le support est porté à 42 semaines, les entreprises seraient tentés de ne pas/plus l’utiliser. Point important : il ne faut pas oublier que les utilisateurs sont conditionnés par leurs environnements de travail sur lequel ils passent la majeure partie du temps de leur journée. Si M. Machin utilise Firefox en journée, il sera plus tenté de l’installer chez lui par réflexe/habitude. Si Firefox est mis de coté dans les entreprises, un phénomène de glissement s’opérera vers les particuliers.

Afficher un répertoire d’un serveur SFTP en local avec SFTP Net Drive

Pour transférer des fichiers à un serveur distant, on a plutôt le choix des protocoles : FTP, SFTP, SCP, etc. Aujourd’hui, je vais plutôt m’intéresser au SFTP : il s’agit d’une variante du protocole FTP, qui consiste à « tunneler » (ou encapsuler) la session à travers une connexion SSH.

Il ne faut pas confondre SFTP et FTPS : FTPS, pour FTP over SSL est une méthode complètement différente qui consiste à encrypter le trafic avec une clé de chiffrement.

Et pourquoi s’embêter avec du SFTP d’ailleurs ? En 2008, j’expliquais qu’une connexion FTP envoyait les identifiants en « clair » sur le réseau. Si le sujet vous intéresse, vous pouvez relire l’article : Administrer vos fichiers en SFTP/SCP plutôt qu’en FTP.

On arrive (enfin) au vif du sujet : SFTP Net Drive permet de créer un disque virtuel sur votre PC qui correspond à un répertoire distant accessible par le protocole SFTP.

Au niveau de la configuration, rien de transcendant : un nom de serveur (ou une IP), un port, un utilisateur ou une clé SSH, et la lettre à assigner au lecteur.

Paramêtres de connexion de SFTP Net Drive

Paramêtres de connexion de SFTP Net Drive

Un clic sur « Advanced Settings », et on se retrouve sur la page des paramètres avancées : on peut notamment y spécifier le répertoire de destination (s’il doit être différent de celui de l’utilisateur, choix par défaut), la version du protocole, consulter la liste des clés SSH, etc.

Paramêtres avancés de SFTP Net Drive

Paramêtres avancés de SFTP Net Drive

Comme vous l’aurez compris, SFTP Net Drive est uniquement compatible Windows.

Un répertoire d'un serveur SFTP monté

Un répertoire d'un serveur SFTP monté

Pour le téléchargement, c’est par ici : SFTP Net Drive.