Ce billet part d’une constatation de François qui a fait quelques recherches sur les ministres et secrétaires d’état qui utilisent les TIC pour communiquer : un peu plus de la moitié des membres de notre gouvernement ont une présence en ligne (site ou blog), mais la majorité ne s’occupent pas du tout de leur identité numérique (un boulot pour Ziki ça !), alors que certains adolescents sont plus concernés qu’eux dans ce domaine.
Le cas le plus controversé relevé par François est celui de Christine Albanel, Ministre de la Culture et de la Communication, ainsi que porte-parole du gouvernement sur les TIC, qui n’a ni blog ni site web.
Pire encore, le domaine http://www.christinealbanel.com (mais aussi en .fr, .eu, .org, .net, etc.) est disponible à l’achat.
Je me pose la question d’un tel manque d’intérêt : les technologies ne sont pas inaccessibles, loin de là. Un enfant de dix ans peut utiliser un CMS de type SPIP.
Dans ce cas, quelle est la raison ? Un manque d’intérêt, ou bien une méconnaissance des moyens ?
Je copie ci-dessous les quelques lignes de François adressées à Madame Christine Albanel :
Madame Albanel,
Je pense que vous devriez renouveler une partie de votre staff, un oubli pareil est inadmissible au niveau de responsabilité que vous occupez. Les NTIC sont aujourd’hui présentes dans tous les domaines d’activité, je ne vois pas pourquoi le gouvernement ferait exception à la règle, je trouve même intolérable que le gouvernement fasse exception à la règle.
Vous êtes à la tête du ministère en charge des NTIC et vous ne les utilisez pas, vous ne les maîtrisez pas, la page web qui vous est dédiée sur le site de l’Elysée est absolument pitoyable et je pèse mes mots.
Comment faire croire aux français en votre compétence dans le domaine de la communication ?
Cette erreur est d’autant plus impardonnable lorsqu’on sait les efforts déployés par le chef de l’état et son parti pendant la campagne présidentielle en termes de communication en ligne.
Pourquoi ne pas suivre cette excellente ligne de conduite ?
En l’absence de réponse de votre part, je tirerai la conclusion suivante : non content de ne pas communiquer en ligne, le ministère de la culture et de la communication ne fait pas de veille.
Ce serait très décevant pour un pays comme la France.
Je vous prie d’agréer, Madame la ministre, l’expression de mes salutations distinguées.
Sur une note plus plaisante, ne pourrait-on pas proposer une plate-forme de blog « spéciale gouvernement » pour nos ministres, maires, députés, et sénateurs ?